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https://www.dakaractu.com/ETUDE-SUR-LE-PHENOMENE-DE-LA-SALINISATION-DES-SOLS-DES-EXPERTS-ITALIENS-ET-ESPAGNOLS-EN-MISSION-EN-CASAMANCE_a141989.html
Dès son arrivée au Sénégal et après une rencontre technique avec les experts sénégalais et une visite au ministère de l'agriculture et de l’équipement rural, la délégation de la F.a.c.e et Delta-Med a aussitôt fait cap vers la région naturelle de la Casamance. C’est ainsi que la première visite est faite dans la région de Ziguinchor. Ainsi, la vallée de Séléky (commune d’Enampore, Département de Ziguinchor) qui couvre 458 ha a été le premier site visité.
Les producteurs de cette vallée affirment que leur principal problème est le phénomène de salinité et de salinisation des terres qui a rendu presque toutes leurs terres rizicoles incultes. Les populations informèrent qu'à l'époque des pluies abondantes, le phénomène était moins ressenti avec aussi la construction de la digue anti-sel traditionnelle qu’ils avaient construite eux même. Mais depuis l’installation de la sécheresse les jeunes ont fui le village pour la capitale et dès lors n’ayant pas de forces actives et de moyens, la digue s’est détériorée et ne joue plus son rôle de protection des terres.
Un détour dans l’après-midi par le barrage d’Affiniam a permis aux équipes de constater que celui-ci fonctionne normalement. Le problème noté est l’absence d’aménagements et d’ouvrages secondaires. En effet, le barrage était censé protégé 11450 ha et récupéré 5600 ha de terres salées.
Le lendemain la Vallée de Diacounda qui couvre une superficie de 650 ha et polarise plus de 10 villages a reçu la visite des experts. Les populations venues nombreux témoignent de la désolation des terres de la vallée destinées à la riziculture. Ils ont aussi souligné le problème de ravinement qui rend la vallée inaccessible lors d’une pluie. A part le témoignage de la population locale, les techniciens ont observé le phénomène de toxicité ferreuse, d’ensablement et de grande perte d’eau douce. Après Diacounda, la mission a visité la vallée de Bona où 480 ha de terres rizicoles sont en train d’être perdu par la salinisation. Là la délégation découvre un ouvrage qui servait de digue et de route mais qui ne joue plus son rôle de barrer la langue salée.
Les populations attestent que l’emplacement de l’ouvrage ne permet pas d’évacuer toute l’eau lessivée en hivernage. Et au vu de la topographie de l’axe il fallait doubler l’infrastructure.
Après Bona, la mission s’est rendue à la vallée de Samirong. Cette vallée couvre en effet 1230 ha avec des aménagements de digues anti-sel, de digues de retenue d’eau qui ne sont plus fonctionnelles et ne jouant plus leur rôle, le sel est en train d’avancer de façon inquiétante. Les femmes travaillant seules dans la vallée avec un matériel rudimentaire n’ont pas les moyens d’emblaver de grandes superficies et l’inondation sur certaines zones rend la vallée inaccessible en plein hivernage.
Au troisième jour de la tournée d'inspection, l'équipe se rend dans la vallée de Kagnobon. Là aussi le constat rappelle tristement les observations dans certaines zones les jours précédents. Le sel occupe plus de 80 ha de terres rizicoles et les populations notent une contamination de la nappe dans certaines zones du village où les puits ne sont plus exploitables. Pour associer une démarche à la mission l'équipe a rendu visite au recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor pour chercher dans quel cadre l’Université peut participer aux activités et éventuellement chercher des voies de partenariat entre universités italiennes et Uasz.
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